Ce qui attend les artistes-auteurs n'est guère réjouissant.
- Hausse de la CSG non compensée ;
- Formation professionnelle continue menacée (alors qu'elle a été acquise récemment, de haute lutte) ;
- Retraite complémentaire obligatoire : les cotisations ont récemment explosé (passant de 0.5 environ en 2014 à 8% des revenus en 2020) ;
- Notre caisse de Sécu ne va plus s'occuper de recouvrir nos cotisations, le gouvernement souhaite que nous passions sous la houlette de l'URSSAF - ce qui est inquiétant dans la mesure où on ne voit pas bien comment une caisse qui ne (re)connaît pas notre statut pourrait bien s'occuper de gérer nos cotisations ; l'AGESSA devenant un simple guichet pour accueillir les nouveaux affiliés (?!!). A terme, nul doute que l'URSSAF, fatiguée par les explications incessantes de nos spécificités, décidera de nous mettre aux mêmes taux de cotisations que les professions libérales dont nous n'avons PAS la régularité ;
- Le prélèvement à la source fragilisera fortement notre communauté, dont les revenus sont extrêmement variables et imprévisibles (je rappelle que nous n'avons pas de droits ouverts au chômage pour compenser les baisses d'activité).
Artistes-auteurs, faisons entendre notre voix avant que notre statut disparaisse corps et biens et que notre pays, qui se targue de sa richesse culturelle et de son aura internationale, ne devienne un pays sans auteurs, sans culture... sans âme.
Demain, 21 juin 2018, nous serons tous unis pour défendre nos professions.